jeudi 12 novembre 2009

L'enfer dakarien

Nous voilà à Dakar. Nous y arrivons bons quatrièmes. Pour fêter notre classement, une fois le bateau mouillé devant l'hôtel de luxe Pullmann et le palais présidentiel, je plonge dans l'eau et vais faire la tournée des vainqueurs en visitant à la nage les bateaux qui nous ont précédé. Je monte sur Harmonie, fais causette, plonge de l'étrave, vais sur Flying Kefi, fais causette, plonge de l'étrave, brasse jusqu'à Mina II, bateau battant pavillon Anglais, avec trois britanniques à bord, Tim, Captain, Tom, and Lawrence. Ils me rpoposent carrément de m'asseoir, il est 11h du mat, et de boire un coup, pour moi ça sera scotch on the rocks... Moment très agréable passé à deviser avec ces charmants vieux beaux, et à rire de leur humour so british. Puis je me rends sur Tanagra, et discute avecx eux des tchèques, car Martin a fait une réparations sur leur bateau. Enfin je reviens à Pilhouë et nous partons à terre avec Nyels, pour découvrir Dakar.

Nous sortons, la ville est polluée, bruyante, grouillante. On nous accoste de tous les côtés, pour nous vendre de la bouffe, des bijoux, des cartes téléphone, nous sommes complètements désarçonnés, et paumés. Gentils, nous ne les envoyons pas balader, tentons de leur expliquer que non, nous ne voulons pas acheter, mais oui, c'est joli. Les dakarien ne se le tiennent pas pour dit, et continuent de nous suivre, de nous coller, de nous harceler. L'un d'eux, Lamine, nous dit qu'il est notre ami, qu'il va nous montrer la ville, et nous suit, nous glue. Il veut savoir où nous voulons aller, ce que nous voulons faire, et prétend nous dire comment nous y prendre et par quoi commencer. Je ne le supporte plus, je lui dis que je veux faire toute seule, que maintenant il peut s'en aller, qu'on va se débrouiller, qu'on est pas des bébés, et que c'est pas la peine de nous faire peur pour chercher à nous impressionner. Il ne nous lâche toujours aps, j'ai beau lui serrer régulièrement la main en lui disant merci beaucoup à la prochaine fois, djerejef, nio ko bouk, en français en wolof, en langage des signes, iol ne comprend pas. Bientôt je sor un billet de 10 000 CFA, et lui glisse dans la doigts, et magie! Il disaparaît. Mais un de perdu et dix de retrouvés, on nous colle au train tant et plus, on est pas assez secs pour se faire comprendre, trop bons trop cons les deux toubabs! vers 9h du soir, harassés, exténués, nous rentrons en taxi dans l'hôtel.