C'est la version d'Andy des frissons de bonheurs. Je n'entends pas beaucoup de monde parler des frissons de bonheurs, c'est une expression et une sensation que je pense être completement miennes, je ne veux pas dire que je suis la seule sur terre à les experimenter, mais j'y accorde beaucoup d'attention et d'importance. Quand j'ai un frisson de bonheur, je le remarque, et realise encore plus que je suis heureuse. J'ai sursauté quand Andy m'a fait la description de ses flash of happyness, car ils ont l'air aussi merveilleux et surprenant pour lui qu'ils le sont pour moi. C'est assez incroyable d'entendre une personne qui même si elle vous attire et vous plaît, vous est complétement étrangère, et expérimente les mêmes sensations que vous, les interprète et les qualifie surtout, de la même façon. Andy me parle des flash of happyness, je raconte les frissons de bonheurs, et on remarque avec allégresse que la fréquence des uns et des autres a fortement augmenté depuis que nous nous sommes rencontrés.
Il faut dire que nous sommes tous les deux de sacrés veinards. Nous sommes au Cap Vert, au soleil, nous nous apprêtons à traverser l'Atlantique, complétement dingue, on travaille, lui sur son bateau qu'il adore, moi sur la place que j'aime, on se retrouve tout le temps, pour discuter, rigoler, et flirter, la vie est belle...!
Quand je suis au soleil, les pieds dans l'eau, assise sur le bout du catway, avec devant moi les bateaux au mouillage, la majestueuse montagne, la mer, quand je joue de la guitare, quand je vais voir Andy sur son bateau, quand je discute avec les gens en annexe qui arrivent vers le port et font un crochet par le bout de mon ponton pour taper un brin de causette, quand je fais, vois et vis tout ça, je me dis qu'il ne peut y avoir de plus grands bonheurs que ceux que ressens pendant ces moments là, il y a vraiment des jours où la vie est trop belle.