Je suis revenue sur Pilou Pilou, j'ai retrouvé la petite famille, plus unie que jamais. Mais que s'est-il passé, pourquoi étais-je partie?
Il avait éte convenu dès le départ à Madère avec François que je ne resterais que jusqu'à Dakar, car ensuite il avait deux autres équipiers que prévu. A Dakar je suis allée sur Naomie II, qui au dernier moment, m'a dit ne pouvoir me prendre jusqu'au Brésil, à moins que j'accepte de voyager sans mes affaires et de dormir dans le carré, ce qui m'a paru un peu risqué. Je suis donc restée sur Naomie II jusqu'au Cap Vert. Il me fallait trouver un autre embarquement. Evidemment mon reve était de revenir sur Pilou, mais il y avait Joëlle et Yann, les deux équipiers fraichement embarqués à Dakar. Mais, bénediction divine, cadeau du ciel, Yann et Joëlle n'ont pas accroché avec Pilou. Quand je leur ai dit que je carressait le doux espoir d'y revenir un jour, ils m'ont dit qu'ils voulaient bien me céder la place. Inconscients! Triples idiots! Brader sa place sur Pilou, dans quel monde vit-on? Ils désertent le bateau du bonheur, mon père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font...
Me voilà donc à nouveau sur le Pilou, avec François, avec Nyels, les deux voileux, les deux compères, les deux copains. Il s'est noué une belle complicité entre eux, ils se font des petits plaisirs, ils préparent Pilou, ils bouffent bien, ils rigolent, je fais la vaisselle et je les écoute avec un attendrissement presque maternel. Les deux chiens fous s'entendent à merveille. Et dans la manoeuvre c'est pareil. Je suis impatiente de partager cette aventure avec eux, de traverser l'Atlantique avec les deux personnes que j'aime et admire le plus dans ce voyage. (paraitrait qu'ils lisent le blog, je brosse dans le sens du poil, éh éh..vont prendre la grosse tete c'est clair). Bref, mon désir le plus fou était de traverser sur Pilou, j'en revais, François l'a fait, merci merci, et merci aussi Joëlle et Yann.