samedi 14 novembre 2009

La nuit de l'horreur...

Nous accostons au à débarquadère avec Nyels et accrochons l'annexe. Puis nous partons à la fête qui a lieu dans une sorte de campement de huttes en plein milieu du village. En arrivant, nous ne trouvons personne, je me lance dans un tour du propriétaire. En chemin je rencontre Aîsha, jeune, jolie, sympathique, qui m'invite dans sa case à deux pas de là. Elle a juste une chambre de 4 ou 5 mètres carrés, avec un lit gigantesque qui prend toute la place, et une collection de fringuies et de produits de beauté hallucinante. Pendant que nous discutons elle me fait essayer tops, robes et boubous, moment fille, moment sympa. Nyels et Yann arrivent, c'est la fête dans la piaule d'Aïsha, mais je tombe de fatigue et m'endors sur son lit. Nyels finit par me réveiller pour que nous rentrions. Nous nous dirigons vers le débarquadère, montons dans l'annexe, et là, horreur et putréfaction, enfer et damnation, il n'y a plus de durite, donc plus de moteur, donc plus d'annexe. Nous avons été volés. Il y a un vent à décorner les boeufs et un courant de tous les diables. Nyels est au ralenti total et je dois prendre toutes les décisions. Je décide que nous ramerons de toutes nos forces jusqu'au plus proche bateau du mouillage et emprunterons une durite sur une autre annexe en allant toujours à la rame de bateaux en bateaux. Sur le premier l'annexe n'est pas descendue, impossible. Le deuxième, c'est Malika, où dort N. Je décide d'aller le réveiller. Je monte sur Malika, vais dans la cabine de N, qui m'accueille, ravi de m'y revoir, même en plein milieu de la nuit, d'un gai "bah qu'est-ce que tu fais là toi?", et quand je lui raconte toute l'histoire, il refuse de se lever pour m'aider (il pensait que je venais le rejoindre par surprise pour la nuit, et un cochon déçu est un méchant cochon), me dit que nous devons nous démerder. Je trouve la nourrice, une durite, mais il manque uoir Nico pour lui demander de nous la trouver, et c'est toujours le même refrain, démerde toi. Sympa, classe, élégant. Nyels rentre alors dans la cabine, et commence à fouiller le bateau pour trouver la pièce pendant que je reste sagement dans notre annexe. Soudain il sort en courant et dit: "Michel (le skipper) est réveillé, il gueule!". Voyant que Nyels n'a pas m'air disposé à affronter la tempête qui se prépare, je me précipite sur le bateau pour tenter de calmer le jeu. je suis accueillie par un Michel furibard qui me dit:"Mais qu'est-ce que vous foutez dans mon bateau??? Tu dégages, tu te casses, tu vires de mon bateau!" je tente de m'expliquer jusqu'au moment où je crie désespéréé: "Mais michel, on ne peut pas partir, on a plus d'annexe!" Michel ne comprend rien, continue de m'engueuler, je me fais rincer, savonner comme jamais, pendant que N repose gtranquilou bilou dans sa cabine. Pas une seconde il n'est venu à mon secours pour tenter d'expliquer la situation à Michel et calmer le jeu. Non, il était bien content que je me fasse crier dessus, le galant jeune homme de 33 ans en avait 10 de nouveau, et se délectait du tonitruant chant d'un Michel furibard bien au chaud dans sa couchette... Finalement Michel nous a dit de dormir sur les coffres de cockpit et d'attendre le lendemain. J'étais quasi toute nue, j'avais très froid, donc je pars me coucher en tout bien tout honneur dans la cabine de N, qui cette fois-ci, se garde bien de me faire quelconque réflexion ou de m'envoyer du démerde toi. Aucune fierté le bonhomme... Le lendemain les esprits sont calmés, à tête reposée nous débriefons, tout va bien, et Michel nous prête son annexe pour rentrer. je rentre sur Naomie, Alain et Amina partent en excursion, et je décide de me reposer de cette éprouvant nuit en restant toute la journée sur le bateau. Au programme café-cloppe-guitare-lecture. Au bout d'une heure ou deux d'une paisible solitude, N sans vergogne débarque tout meil sur son annexe. Je lui interdis de monter à bord car Amina ne veut pas. Il me propose de venir me balader avec lui. Je crois rêver. La lopette ne s'est pas levée pour venir me défendre auprès de son skipper, et il espère maintenant que je vais visiter le copin avec lui, alors que j'ai un programme autrement plus réjouissant. Je refuse de venir. S'en suit une discussion de deux heures où lopette reste au cagnard chauffant dans son annexe, à tenter de me thérapeutiser à totu va. Je tiens bon et ne viens pas, je reste sur Naomie, fais des crêpes, une sieste, de la guitare, tout ça sans lopette, qui finalment rentre penaud la queue entre les jambes sur son bateau après m'avoir précisé que je pouvais revenir quand je voulais dans sa cabine... Cause toujours, rêve un peu!

Bref, encore une fois, je monte dans une annexe et tout part à veau l'eau, je porte la poisse sur les pneumatiques, et y ait risqué ma vie beaucoup trop de fois!