lundi 12 avril 2010

De surprises en surprises

Aujourd’hui, c’était encore une journée parfaite qui m’attendait. Je me lève, et il pleut. A priori, ça commence mal… Qu’ à cela ne tienne, heureusement, il y a facebook, et quand il est 9h du mat’ chez moi, il est 15h chez vous, et vous êtes plus d’une vingtaine à être connectés, bande de glandus ! En ce moment j’ai un petit plaisir, reprendre contact avec mes anciennes copines. Aujourd’hui, je retrouve Delphine, que j’ai connu à 11 ans, et avec qui chatte longuement, pour mon plus grand bonheur. A 11h je me décide à décoller, le soleil brille enfin, et il est grand temps que je me remette à bronzer, car je suis toute blanche, c’est pas très glamour. Je pars en minibus pour Grand-Case, mon spot préféré. C’est une baie toute calme, et la plage est bordée de petites maisons toutes mignonnes, et de cafés trop sympas, dont le calmos, qui vous met les transats jusque dans l’eau toute tranquille et turquoise… le rêve. Quand j’arrive, deux mamans me reconnaissent : « ah mais c’est la petite jeune fille de l’émission ! On a regardé parce qu’on venait passer nos vacances ici ! ». Elles prennent de mes nouvelles, et des nouvelles de mes « pauvres parents »…C’est surréaliste comme conversation, je ne les connais ni d’Eve ni d’Adam, mais elles savent déjà que j’ai traversé l’Atlantique, que je suis passée par le Sénégal…. Bref, je prends congé, et vais jouer de la guitare sur mon transat, café-clopper, bronzer-nager. Deux ou trois heures plus tard, un groupe de vacanciers à la retraite s’installe derrière moi. Un monsieur avec un gros cigare et un énorme ventre me demande si je joue dans les bars, je lui explique que je joue dans la rue, il me dit « c’est bien ». J’ai sa bénédiction, Dieu soit loué ! Finalement nous engageons plus franchement la conversation, et j’en viens à raconter toute mon histoire, depuis Saint-Martin l’année dernière, jusqu’à St-Martin cette année. Ils sont très intéressés, posent beaucoup de question, poussent parfois des hurlements de terreur en invoquant le nom du Seigneur, et toujours, on se met à la place de mes « pauvres parents », et on les plaint… !! A la fin, au moment de se dire au revoir, en douce, deux femmes du groupe se lèvent et glissent quelque chose dans mon étui. Je me doute bien que c’est de l’argent, et bien qu’un peu gênée et surprise, j’accepte quand même, et remercie grandement, parce que ça me fait plaisir, et ça leur fait sûrement plaisir à elles aussi. Une fois que tout ce petit monde est parti, je me jette sur ma housse, je regarde dedans, elles m’ont laissé… 25 euros ! J’hallucine complètement de la gentillesse de ces dames, je suis absolument aux anges, y a qu’à moi que ça arrive des trucs pareils… !

Ensuite il se remet à pleuvoir, je me réfugie à l’intérieur, dans le coin salon-canapé dans le sable, (au calmos, il y a du sable pratiquement jusque dans la cuisine, c’est la plage dans le bar, et code wii-fi c’es « coolcool », vraiment le calmos, c’est trop cool) et là j’engage la conversation avec deux italiennes assises à côté de moi. Elles ont mon âge, l’une est brune, l’autre est blonde, et elles se lisent leurs horoscopes dans Elle, vautrées dans le sofa. Ca m’en rappelle vaguement deux autres…Elles s’appellent Alessia et Giada, elles travaillent dans le tourisme, et justement, elles sont en stage à l’hôtel du Marquis, là où je suis allée me faire épiler la semaine dernière, mais que le monde est petit ! Je leurs dis que je traîne avec 4 danois tous plus beaux gosses les uns que les autres, et leur propose qu’on se rejoigne le lendemain pour faire la fête à Grand-case. Elles acceptent avec plaisir, et comme j’ai mon notebook, je les friendrequest instantanément sur facebook. J’ai très officiellement deux nouvelles copines à Saint-Martin, et potentiellement, deux professeurs d’italien, idiome que j’affectionne particulièrement et que je désire ardemment savoir parler.

Ce soir c’est lundi soir, et avec les mardis, c’est le jour où il y a le moins de monde dans les restaurants, j’ai donc décidé, après m’être longuement concertée avec moi –même, que je m’octroierait ces deux jours comme congé. Je suis à présent assise à la table d’un café, où j’attends Andy, et quand il sera arrivé, je vais commander des moules marinières, financées par mes gentilles dames de la plage…Et encore une fois, la vie est belle !!!