mardi 19 janvier 2010
La grandes retrouvailles
Je suis absolument impatiente de retrouver la Sophie, je ne ferme pas l’œil ! Juste à côté de ma pousada il y a une station service avec cyber ouvert h24, j’y passe la nuit en regardant des épisodes de desperate housewives en streaming. Toutes les deux heures je tombe de sommeil et retourne me coucher mais une fois allongée dans mon lit je ne pense qu’ à une chose, Sophie arrive, et je suis incapable de m’endormir, alors je retourne au cyber pour passer le temps. Bientôt il est l’heure de mon rendez-vous avec le chauffeur de taxi de la veille que j’ai rebooké pour aujourd’hui, j’embarque, direction l’ aéroport. L’avion de Sophie a 20mn de retard, que je passe à cafer-clopper, toute tremblante d’impatience. J’ai un sourire scotché aux lèvres en permanence que je distribue à tout l’ aéroport car je passe mon temps à imaginer nos retrouvailles et ça me met en joie ! Je vais à la porte des sorties de tapis roulant à bagages, et bientôt je l’ aperçois, elle est en bleu marine comme je le pensais, déjà en short, blanche comme un cachet, mais elle arbore un sourire grand comme le mien, et quand je la vois, je ne peux m’empêcher de pousser un cri qui fait retourner mes voisins. Mais il faut encore qu’elle récupère ses affaires, je dois patienter. Je discute avec une mère et sa fille, des cariocas très sympathiques, au moment où la maman me dit qu’elle a une copine parisienne producteur de musique Sophie arrive, j’oublie tous mes rêves de gloire, on se serre dans les bras, je dis aurevoir à la carioca, et on part bras dessus bras dessous se poser dehors un temps avant de sauter dans le taxi. La pauvre Sophie. Pendant toute la journéee, je vais vomir mes 4 mois de voyages dans son oreille, je ne m’arrêterai pas de raconter jusqu’au soir, tout tout tout, absolument tout. Denis, la traversée jusqu’à Madère, Madère, les tchèques, Nicholas, le rallye, François, les skippeurs, Andy the danish guy, la musique, la grande traversée, Ilha Grande, Eric, Solo, tout y passe. Bien sûr elle me raconte aussi Paris, les copain, les familles, bref, pendant 24h, sur la plage, au resto, à la pousada, on se dit tout et ça fait tellement de bien ! Tellement de bien de voir un visage connu, familier, aimé, aimant, la vieille copine de toujours, la sœur, de lui parler, de la toucher, et de tout partager avec elle ! Je suis absolument aux anges, et je pense qu´elle aussi. On passe la première journée à bronzer, à tchatcher, à se baigner, c’ est le bonheur. En plus Sophie n’ est pas venue les mains vides. Des parents, elle m’a rapporté un tout petit ordinateur, des livres de pêcheurs de lune et d’aventures, et une boîte de foie gras. De sa part, une bouteille de vin blanc, une part de galette des rois et un livre de sœur Emmanuelle. Comble du bonheur, j´ai eu la fève, ça ne m´arrive jamais! Je pensais naïvement que ce n´était que coïncidence et j´y voyais le signe annonciateur d´une année faste et prospère, mais en fait Sophie avait fait les choses bien, et avait emporté exprès la part avec la fève...! Aude m´a fait parvenir des photos développées des copains et de Laurent que je caresse et contemple amoureusement presque tous les jours. C’est Noël en retard, et un des meilleurs que j’ aie jamais vécu ! Le soir, on embarque le foie gras, du pain et la bouteille de vin, direction un ponton de la marina de Salvador pour déguster toutes ces merveilles de la gastronimie française. Je me gave, Sophie grignotte, on discute, c’ est juste trop bon. Bientôt ratrappées par le sommeil, nous rentrons bien sagement nous coucher dans la petite pousada trop mignonne du quartier de Barra.