jeudi 31 décembre 2009
Tristes tropiques
Il pleut. Des cordes, un troupeau de vaches qui pissent, des chiens, des chats, une vraie ménagerie qui s´abat sur notre petite île. Ça ne s´arrête plus, 24h qu´on est sous une douche permanente. Les ruelles en pentes se sont transformées en torrents, l´avenue principale du centre ville est une rivière, hier j´avais de l´eau jusqu´à mi-mollet! C´est pas bon, pas bon du tout! Surtout pour mon petit buisness qui est stand-bye. Chômmage technique, horreur! On est tous désespérés, surtout que depuis ce matin, il n´y a plus l´electricité ni l´eau courante. Du coup, j´ai dû, comble du malheur, me rendre sur le continent en bateau à moteur, pour pouvoir faire quelque chose de ma journée, et utiliser internet. A la base je voulais m´acheter un notebook, mais j´ai appris avec bonheur en téléphonant en France qu´il y en avait un qui arriverait en même temps que ma bonne copine qui vient me visiter, joie! Je vais pouvoir blogger à toute heure du jour et de la nuit!
Mais il pleut toujours, et ça c´est pas cool. J´avais démarré sur les chapeaux de roues, des centaines de reais m´étaient promis, surtout en cette période du nouvel an, et me voilà réduite au silence parce que le ciel fait un peu trop parler de lui. Il n´y a rien que je puisse faire. Comble de mon malheur, je me suis fait voler mes superbes tongues en cuir et en daim que j´avais acheté en patagonie. Je suis partie de la plage, je les y ai oubliées, et 5mn plus tard je suis revenue en courant comme un lapin, les tongues n´étaient plus là. Puis il s´est mis à pleuvoir, à tel point que je n´ai pas racheté de tongues, car je les perdrais dans l´eau. Je vais complètement pieds nus depuis 24h et mes plantes sont d´une propreté impeccable, surreáliste! La pluie va durer jusqu´au 6 janvier, je vais me tourner les pouces sévère, et je pense que je vais déménager mon bardas dans ma pousada et répéter dans ma chambre pendant que Jade et Roberto seront au boulot. Mon public trop facile ne me pousse pas à l´effort, il faut que je m´y mette toute seule. On va tirer profit cette saleté de pluie!