dimanche 27 décembre 2009
Holidays
Journée de nav très cool sur Solo. Pas de vent ou très peu, on se promène au moteur, et à la voile, entre 2 et 5,5 noeuds. Je sieste, Eric, sieste, je re-sieste, on déjeune, on discute, c´ est très tranquille, très pépère. Vers 18h on voit l´île, j´ai décidé d´y débarquer, trop besoin de la terre, trop besoin d´être complètement seule. Magiques heures passées dans le bus, seule parmis les autres, personne que je connaisse, personne qui me connaisse, observer tout le monde, se sentir toute petite, et ne jamais parler. La bouche fermée, les yeux grand ouverts, 30h de bus certes, mais 30h de calme, et de liberté. Encore, s´il vous plaît. J´adore Solo, Eric est trop cool, mais je veux à noueveau me sentir minus, perdue, muette. On mouille à l´ancre, devant le paradisiaque petit village, coloré, nature, gai. Dès notre arrivée nous sommes salués par un argentin, un brésilien et un américain qui se balladent en canoë dans le mouillage et tombent en pamoison devant Solo qui en impose, du long de ses 20 mètres. On se baigne, on se douche, on débarque en annexe. On part à la recherche d´un hostel pas cher pour moi. L´île regorge de pousadas, de touristes en maillot de bain, de rastas, de chiens sauvages, de restos, de boutiques de plage, d´agences de promènes-toutous. Il y a de la vie, il y a de l´argent, tout ce qu´il faut pour être bien. Eric et moi nous perdons. Je vais l´attendre sur la plage, à l´annexe. Je suis seule, personne ne vient troubler ma quietude, je fais mumuse avec le mode ciel étoilé de mon appareil photo, et me repaît de la beauté nocturne de l´endroit. Quelques brèves rencontres, le brésilien de l´après-midi qui dit être natif de l´île, un aborigène quoi, et un jeune guide carioca qui me fait une demo de capoeira, Enfin, je tombe sur Eric qui me cherchait partout, et nous rentrons sagement sur Solo en annexe. Le lendemain, à peine levée, Eric me hèle un taxi-boat, j´y charge tout mon bordel, puis le débarque au débarquadère, le re-charge sur une charrette porte-bagage, me rend dans l´HI, complet depuis la veille. J´avais pas réservé, idiote, me voilà sans toit, avec tout mon bardas sur les bras. Je vais voir Felipe. La veille, le 25 décembre, je cherchais un cyber d´ouvert, il n´y en avait évidemment pas, alors je suis allée dans un hostel, au hasard, demander au réceptionniste de me prêter sa machine, et récupérer le numéro d´Eric, pour pouvoir l´appeler et le retrouver. Felipe m´a très gentiment laissé son fauteuil, la connexion était tellement lente qu´on a largement eu le temps de sympatiser, et puis il m´a accompagnée à un téléphone public pour que je puisse tenter de retrouver Eric. Ensuite il est reparti travailler. Ce matin donc, je vais revoir Felipe et lui confie mon désarrois, tous les hotels sont complets, ou trop chers, c´est la cata. Il appelle Kátia avec son portable, qui vient à la rescousse, me dit qu´elle connaît une posada pas chère, oú il reste une seule place, mais mais mais, c´est en haut de la colline, mais mais mais, ça fait les fesses. N´en dis pas plus, tu m´as convaincue! On monte en haut de la colline, on transpire, la pousada est cachée dans un jardin tropical au fond duquel coule une petite cascade, dans deux píscines d´eau naturelles. Petite maison colorée en rose, salle à manger en plein air sous un charmant prèau de bois où des chats et des châtons se prélassent paresseusement. Chambre avec deux lits superposés, propre, claire, fraîche, salle de bain privative, neuve et immaculée, tout pour plaire, c´est où qu´on signe? Par contre, j´ai juste un léger souci, je suis chanteuse, je joue dans la rue, dans les centres villes, et je me vois mal monter et descendre mon bardas tous les jours, bien que la perspective d´un fessier à la mode brésilienne me fasse baver d´énergie... Pas de problème dit Teresa, j´ai un resto en bas dans le centre ou tu peux entreposer tes affaires. Yes! On recapitule; c´est 35 reais par jour (15 euros, c´est cher mais à part le camping, c´est ce qu´on trouve de plus économique, et je compte faire une caisse journalière du double de ce montant au moins), petit- dej de roi inclus ( buffet avec orange pressée, fromage, jambon, oeufs brouillés, gateau maison, pain, beurre, céreales, café, thé, fruits frais, ce matin c´était melon et papaye...tout ça a volonté, inutile de vous dire que je me suis fait un petit doggy-bag pour la journée, repas gratos!), le ménage tous les jours, le jardin avec la cascade (baignade dans l´eau fraîche dès le sortir du lit ce matin... le rêve!), et repas gratis du réveillon organisé pour tous les résidents de l´hostel (que des brésiliens) dans le resto de la patronne au centre ville, plus gardiennage gratuit de ma meute de machines. Du tout bon, du bonheur! Merci les cadeaux de Noël, vive les vacances! Ça ne durera qu´un temps, dans 48h je reprends le turbin, mais ça va faire du bien!