lundi 17 mai 2010

La vie à Montréal

Attention! Post plan plan...!

Ici, à Montréal, je mène une petite vie très heureuse et tranquille. Saint-Maarten m’avait laissée crevée, physiquement et moralement, l’épisode Dave d’Alaska m’ayant mis un sacré coup au moral. J’aurais pu revenir directement en France, mais je ne voulais pas apparaître complètement défaite et déprimée devant mes parents. C’est pourquoi j’ai décidé de me refaire une santé ici.

Je ne peux pas chanter. Par conséquent je vis grâce à la générosité de mes hôtes qui me logent, et me nourrissent, et grâce à celle de mes parents qui me paient mes cigarettes et mes transports. Je ne peux pas travailler, je suis par conséquent en vacances. Vacances que j’emploie à me remettre sur pied. Je cours tous les jours une heure dans le parc de Mont-Royal, un parc magnifique à deux pas de la maison, qui a été dessiné par le même architecte que Central Park. En haut de ce parc il y a une vue imprenable sur Montréal, le Saint-Laurent et le pont Jacques Cartier. Je commence par grimper la colline pendant 15 minutes, me repais de la jolie vue, puis je cours trois quart d’heures, en m’abreuvant aux multiples fontaines mises à disposition des promeneurs. Quand la course est finie, je marche une demi-heure, puis m’allonge sur l’herbe au soleil pendant une heure. Trois heures après être partie je reviens, crevée d’une bonne fatigue, je prends un bain chaud (luuuuuuuuuuuuxe !), et je repars me balader, seule ou accompagnée de Gersande, Caty, ou Colin.

Aujourd’hui nous avons eu un diner familial. Il y avait le grand-père italien, la grand-mère vénézuélienne, maman italo vénézuélienne, les deux enfants franco canadiens, et moi, française. Autour de la table tout le monde jonglait entre 4 langues (enfants comme parents), le français, l’anglais, l’espagnol et l’italien, tout bonnement renversant !

Le soir je lis et vaque sur internet, me couche vers 23h, pour me réveiller le lendemain vers midi treize heures, et hop, la journée recommence. Je m’alimente bien, ne mange que du poisson, des légumes et des fruits, et retrouve mon petit bedon un peu plus plat tous les jours. Tous les deux jours je reçois un message du beau milieu de l’Atlantique, un message du danois, ce qui, à chaque fois, me met dans une humeur radieuse et rayonnante. Ces jours là je suis levée à 7h du mat’, je lis le message (qui arrive pendant la nuit), je réponds, et me rendors, toute paisible et heureuse. Je ne m’ennuie jamais, j’aime cette existence calme et mesurée, le train de mes émotions ne fait pas d’énormes bond, j’ai l’impression que la vie est un long fleuve tranquille. Je ne me sens pas encore tout à fait prête à rentrer, je veux consolider mon état, réellement me fortifier, avant d’affronter la tempête de projets qui m’attendent à mon retour. Voici comment je compte employer mon temps à Paris.

Tout d’abord la première chose à faire sera de démarcher mes contacts dans l’évènementiel pour faire des animations de soirées, dîners, cocktails, et remplir mes poches. La deuxième sera de monter le dossier de mon docu voyage musique et de le présenter à toutes les chaînes de télévision que ce projet serait susceptible d’intéresser. La troisième sera de chanter dans les rues de Paris. La quatrième sera de me faire fabriquer mon charriot à roulette qui pourra s’attacher à un vélo, et partir début aout sur les routes de France et d’Europe du nord, pédaler et chanter en France, en Belgique, en Allemagne, au Danemark (petite surprise pour le danois), en Allemagne de nouveau, et en République Tchèque (petite surprise pour Maya). 4000 km, 2 mois de voyage. Ensuite je pars avec mon cameraman faire la route de la soie, sans vélo cette fois-ci, par tous les moyens de transports sauf l’avion, en chantant toujours dans la rue. Il va s’en passer des choses !!!! Le projet d’Europe à vélo c’est pour mon plaisir, mais c’est aussi stratégique. Il se peut que les télévisions ne soient pas chaudes pour s’engager sur un gros et long projet comme la route de la soie. Alors en back up, je peux leur proposer l’Europe du nord à vélo. Dans ce cas j’embarque avec moi le cameraman (qu’il me faut trouver). Si elles valident le projet de la route de la soie, je pars seule à vélo.

Tous ces projets gravitent dans ma tête, j’y pense nuit et jour. En ce moment je cherche le titre du docu voyage musique, je n’ai pas d’idées, sauf une : Chapeau l’artiste (la boîte panthère serait alors remplacée par un beau chapeau melon ou haut de forme), mais je voudrais que le titre évoque à la fois la chanteuse, et le cameraman. Voilà, j’en suis rendue là, comme on dit ici.